You Are Here: Home » Sociale » La France veut donner aux chercheurs en technologie l’accès aux données des médias sociaux

La France veut donner aux chercheurs en technologie l’accès aux données des médias sociaux

Le régulateur numérique du pays veut demander aux plateformes de médias sociaux de donner aux chercheurs l’accès aux données des utilisateurs.

La mesure vise à lutter contre les abus, la discrimination et la désinformation en ligne. Les chercheurs en technologie sont donc pris en considération pour obtenir un large accès à des plateformes telles que Facebook, YouTube, Twitter, TikTok et plus encore.

L’Arcom, l’autorité française de régulation des médias numériques et audiovisuels, a récemment lancé une consultation publique auprès des chercheurs, des ONG et des principaux acteurs technologiques du pays pour savoir quelle serait la meilleure façon de partager les données dans le but susmentionné. De plus, les responsables français souhaitent mettre en place un réseau de chercheurs dans l’UE qui examineraient les décisions des plateformes et signaleraient les infractions, externalisant ainsi partiellement la politique de modération.

« Si les États essaient d’être aussi puissants que Google ou Facebook, c’est la méthode russe, c’est la méthode chinoise. Vous ne pouvez pas faire en sorte que cela fonctionne de manière démocratique. Mais nous pouvons être aussi puissants que [les géants des médias sociaux] si nous agissons sur la base d’un réseau européen », a commenté Benoît Loutrel, membre du conseil d’Arcom.

L’initiative doit être conforme à la loi sur les services numériques (DSA), un accord qui doit encore être approuvé officiellement. Conformément à cet accord, les régulateurs doivent être conscients des « droits et intérêts » des plateformes, car les questions de protection des données, les secrets commerciaux et la sécurité peuvent être invoqués à tout moment en cas de demande de contrôle externe.

Jusqu’à présent, Twitter était « la seule plateforme qui a volontairement mis en place un certain accès » via ses interfaces de programmation d’applications (API), a ajouté Loutrel. Selon Alex Engler, chercheur en politique des données, la nouvelle loi européenne représenterait « un changement relativement faible pour Twitter », mais « exigerait un énorme effort » de la part de Facebook.

L’accès réel aux données est attendu dès l’entrée en vigueur du DSA, fin 2022 ou début 2023, a conclu Benoît Loutrel.

Source : politico.eu

© 2019 Rapport Journalier

Scroll to top