L’Italie a récemment été le lieu de réunion du Congrès mondial des familles
Des manifestations ont eu lieu ce week-end à Vérone, en Italie, au moment où des politiciens d’extrême droite internationaux, des militants conservateurs et des responsables religieux organisaient une conférence sur les valeurs familiales
Le week-end dernier à Vérone, la ville italienne de l’amour, se tenait une rencontre importante de politiciens d’extrême droite, de militants conservateurs et de responsables religieux du monde entier unis par la haine sous une étiquette « pro-famille », selon les opposants et les manifestants.
Tandis que se tenait le Congrès mondial des familles (créé par des Américains), une manifestation eut lieu à l’extérieur où la police dût être déployée, parallèlement à une contre-manifestation de groupes soutenant les objectifs de la conférence.
Même si ces dernières années, le congrès s’était tenu dans les anciens pays soviétiques, ce week-end, la 13e édition de la conférence, à Vérone, a été financée par le conseil local et soutenue par le vice-Premier ministre italien, Matteo Salvini. Soit le chef du parti d’extrême droite de la Ligue, anti-immigrés et xénophobe, une partie importante du gouvernement de coalition populiste italien actuel. Il a déclaré samedi dernier lors de la conférence :
« Les féministes qui parlent des droits des femmes et sont les premières à prétendre ne pas voir quel est le premier, le seul et le plus important danger en 2019 pour les droits, les réalisations sociales, la liberté de travailler, d’étudier, de parler, de s’habiller comme vous le souhaitez – et ce n’est pas le Congrès mondial des familles – c’est l’extrémisme islamique, une culture où la femme vaut moins que zéro. La femme est recouverte d’une burqa, elle ne doit pas quitter la maison, elle ne devrait pas porter de mini-jupe et si elle s’habille trop à l’occidentale, pense trop à l’occidentale ou devient trop occidentale, [on] la tabasse. Le danger ce n’est pas les dangereux extrémistes du Congrès de la famille. »
La manifestation était organisées des groupes féministes et pro-LGBT. Ils s’opposaient au Congrès mondial des familles dont l’objectif déclaré était de rétablir ce qu’il appelle « l’ordre familial naturel ». Maddalena Saccone, une manifestante, explique : « On parle de reprendre la liberté de l’avortement, du divorce et du droit de la famille. On pensait que ces luttes avaient déjà été remportées. »
Selon la police, le nombre de manifestants s’élevait à environ 30 000. Ils portaient des vêtements fuchsia ornés de banderoles colorées et scandaient une analogie de Roméo et Juliette vue à travers des yeux féministes : « Ils nous tuent à la maison, dans la rue, sur leur lieu de travail – Vérone est une ville pour le féminisme alors nous disons « Giuletta », ne crains pas parce que la vie est trop belle, n’attends pas un testicolo (un homme idiot en argot) sur le balcon. «
Les manifestants ne sont pas les seuls à lutter contre la haine promue par le Congrès mondial de la famille, a déclaré Neil Datta, secrétaire du Forum du Parlement européen sur la population et le développement :
« Ils se décrivent comme étant favorable à la famille, à la vie et à la liberté de religion, mais ce dont ils parlent vraiment c’est de différentes manières de restreindre les droits de l’homme. Plutôt que de parler de valeurs religieuses, ils ont repris les mêmes idées, mais les ont passées dans une machine à laver laïcisée afin qu’elle ressemble à la langue moderne des droits de l’homme. Mais c’est la même idée de base. »
Source: cnn.com