You Are Here: Home » Sociale » Le yaba, la drogue de synthèse qui ravage le Bangladesh

Le yaba, la drogue de synthèse qui ravage le Bangladesh

Le yaba, la drogue de synthèse qui ravage le Bangladesh

Des centaines de milliers de personnes sont devenues accrocs au yaba, une drogue de synthèse bon marché

Le yaba est un mélange de méthamphétamine et de caféine vendu sous forme de pilules bon marché, rouges ou roses, apparu pour la première fois au Bangladesh en 2002. Son utilisation ne cesse de croître depuis. La drogue est fabriquée illégalement en quantités industrielles en Birmanie et elle est introduite clandestinement dans le pays par la frontière extrême sud-est qui suit en partie le fleuve Naf.

Les dealeurs ont perçu l’opportunité parfaite d’étendre leurs activités depuis que des centaines de milliers de réfugiés rohingyas ont fui l’armée birmane en se rendant au Bangladesh en 2017. Profitant de leur désespoir et de leur besoin d’argent, les dealers ont réussi à en transformer certains en mules. L’économie du Banglandesh est l’une de celles dont dont la croissance est la plus rapide dans le monde. Par conséquent, les dealeurs essaient de développer leurs activités en vendant d’énormes quantités de yaba à des prix avantageux, pour créer un marché captif.

Les spécialistes disent que la popularité extraordinaire du yaba s’explique par la difficulté d’avoir accès à l’alcool, dont la consommation est très mal vue dans ce pays à très forte majorité musulmane. Même si la consommation de yaba n’est que rarement récréative, la disponibilité de la drogue et le chaos qu’elle provoque ont amené le gouvernement du Bangladesh à augmenter les peines encourues pour sa possession.

Le gouvernement a également déclaré une politique de tolérance zéro qui, selon certains, impliquerait des exécutions sommaires par les forces de l’ordre. Selon les estimations, au cours des sept premiers mois de 2018, les opérations de lutte contre la drogue menées par le gouvernement ont entraîné la mort de près de 300 personnes au Bangladesh. La presse locale fait allusion à la suspicion populaire selon laquelle les fusillades sont organisées en mettant le mot « fusillade » entre guillemets. Mais le surintendant ABM Masud Hossain, nie l’existence d’une politique d’exécution des suspects du commerce de yaba.

Source: bbc.com

© 2019 Rapport Journalier

Scroll to top