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Le déficit de la France a été réduit

Les experts financiers et les commissaires aux comptes français ont été soulagés de constater que le déficit budgétaire du pays était passé sous la barre des 5 % du PIB en 2022, comme l’indiquent les données officielles de l’INSEE.

La dette publique a également diminué, bien que modestement. Malgré ces chiffres encourageants, la France continue de se classer en tête des États membres de l’UE en matière d’endettement.

Le ministre des finances, Bruno Le Maire, a félicité l’économie française pour avoir réduit le déficit budgétaire à 4,7 % en 2022, notant que le pays avait obtenu de meilleurs résultats que prévu dans les années qui ont suivi la crise du coronavirus. En effet l’objectif avait été précédemment fixé par le gouvernement à 5 % du PIB.

La dette de l’État français s’est également améliorée grâce à la reprise de l’économie du pays. À cet effet, le ministre français des finances s’est engagé à réduire les dépenses publiques de plusieurs milliards. Aujourd’hui, les dépenses publiques représentent 57 % du PIB.

L’État a dépensé sans compter ces dernières années pour tenter de redresser une économie mise à mal par la baisse de l’activité lors de l’épidémie de Covid-19 et la flambée des prix provoquée par le conflit actuel en Ukraine, ce qui a rendu la tâche ardue.

Pour protéger les Français des dépenses croissantes de la vie quotidienne, le gouvernement a mis en œuvre de nombreuses initiatives de relance depuis l’année dernière, notamment des subventions pour la facture énergétique, des contrôles de prix et des modifications anticipées de la valeur des prestations sociales, en plus des dépenses consacrées aux campagnes de vaccination et à d’autres précautions sanitaires pendant l’épidémie. Afin de protéger les entreprises à forte consommation d’énergie contre la hausse des coûts de production, le gouvernement a autorisé des subventions, en plus des réductions d’impôts, des prêts garantis par l’État et du financement de l’indemnisation des chômeurs, dans le cadre de la devise « nous ferons tout ce qu’il faut » du président Emmanuel Macron pour 2020.

L’inflation en France a été maintenue en dessous de la prévision de 5,4 % de la Banque de France pour l’année, mais cela a augmenté la dette publique du pays qui a atteint 2,95 trillions d’euros l’année dernière. Comparé aux lignes directrices budgétaires de l’Union européenne issues du pacte de stabilité et de croissance de 1997, qui stipulent que la dette d’un pays ne doit pas dépasser 60 % du PIB, le chiffre de la dette publique pourrait sembler effrayant à première vue. Cependant, les mêmes critères recommandent de maintenir le déficit budgétaire en dessous de 3 % du PIB.

La France n’est pas le seul pays de la zone euro à avoir dépassé les limites de dépenses fixées par l’UE.

Le ratio dette publique/PIB de la Grèce s’élève à 178,2 %, ce qui en fait le plus élevé de l’Union européenne. L’Italie suit la Grèce en termes de dette par rapport au PIB, avec un ratio de 147,3 %. Viennent ensuite le Portugal (120,1 %) et l’Espagne (115,6 %). En revanche, le plus proche voisin de la France, l’Allemagne, affiche un ratio dette/PIB de 66,4 % seulement, dépassant de très peu les normes.

Les institutions bancaires françaises continuent de s’inquiéter du niveau élevé du ratio de la dette, malgré la suspension temporaire des restrictions budgétaires par l’UE jusqu’en 2024.

Le 16 mars, la Banque centrale européenne (BCE) a relevé ses taux d’intérêt de 50 points de base, les portant à 3,5 %. Il s’agit de la sixième hausse consécutive des taux depuis juillet 2022. Les intérêts de la dette publique française devraient coûter des milliards au pays, car 10 % de la dette publique française est liée à l’inflation.

D’autre part, la Banque centrale européenne (BCE), qui est intervenue à de nombreuses reprises pour soutenir des pays emprunteurs comme la Grèce et l’Italie, pourrait hésiter à le faire à nouveau, de peur d’accroître la charge financière des autres pays de l’UE.

Source: france24.com

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