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L’Union européenne a décidé d’interdire l’importation de marchandises qui contribuent à la destruction des forêts

L’Union européenne est parvenue à un accord visant à restreindre l’importation de marchandises dont on pense qu’elles conduisent à la déforestation.

La règle proposée a été saluée comme « révolutionnaire » par les organisations environnementales, car elle vise à garantir des « chaînes d’approvisionnement sans déforestation » pour les 27 États membres de l’Union européenne.

Les entreprises qui vendent des marchandises dans l’Union européenne doivent s’assurer qu’aucun de leurs produits n’a été fabriqué sur un territoire soumis à la déforestation après le 31 décembre 2020. Les produits tels que le bœuf, les meubles et le chocolat sont inclus dans cette définition, tout comme l’huile de palme, le bétail, le soja, le café, le cacao, le bois et le caoutchouc.

Après la Chine, l’Union européenne est le plus grand marché de consommation pour les biens en question. Une déforestation importante a été causée par la production illégale dans des pays comme le Brésil, l’Indonésie, la Malaisie, le Nigeria, la République démocratique du Congo, l’Éthiopie, le Mexique et le Guatemala. Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, au cours des trente dernières années, les forêts ont été déboisées sur une superficie totale supérieure à celle de l’Union européenne, soit plus d’un milliard d’hectares.

Le nouvel accord a également été salué par Pascal Canfin, chef de la commission de l’environnement du Parlement européen, en raison de ses effets d’entraînement potentiels sur les biens de consommation dans toute l’Europe.

« Cela concerne le café que nous prenons au petit-déjeuner, le chocolat que nous mangeons, le charbon dans nos barbecues, le papier dans nos livres. C’est radical », a déclaré M. Canfin.

L’accord entre le Parlement européen et les États membres de l’UE a également été salué comme « une percée majeure » par l’organisation de défense de l’environnement Greenpeace. Le WWF l’a également qualifié de « décision pionnière et monumentale ». Le Fonds mondial pour la nature a publié une déclaration qualifiant cette loi de première au monde à prévenir la déforestation mondiale et a déclaré qu’elle diminuerait considérablement l’effet de l’UE sur l’environnement.

Les deux organisations ont exhorté l’Union européenne à agir en étendant les dispositions de la loi aux savanes comme le Cerrado brésilien, qui sont également en danger en raison de l’agriculture extensive.

Selon l’analyse de Greenpeace, le nouveau règlement ne s’appliquera pas aux banques fournissant des services aux importateurs dans l’immédiat, mais réexaminera cette exception une fois que deux ans se seront écoulés.

Les prochaines étapes nécessitent l’adoption formelle de la législation négociée par le Conseil européen et le Parlement européen. Le délai de mise en conformité sera prolongé de 18 mois pour les petites entreprises.

Une déclaration du Parlement a noté que le projet de loi permettra également l’utilisation de la surveillance par satellite et des tests ADN pour confirmer l’origine de certaines expéditions.

Neuf pour cent des articles provenant de nations exportatrices à haut risque seraient vérifiés avant d’être envoyés dans l’Union européenne, tandis que les pays à plus faible risque verraient un plus petit pourcentage de leurs produits examiné.

Selon la CE, la déforestation et la destruction des habitats dans l’UE et dans le monde entier seront réduites grâce à cette nouvelle règle. Dans le même temps, le président français Emmanuel Macron a déclaré dans un tweet que « la bataille pour le climat et la biodiversité s’accélère ».

Dans le même temps, toute violation de la législation européenne pourrait entraîner une sanction allant jusqu’à 4 % du chiffre d’affaires annuel d’une entreprise.

Après la première année, la loi sera réexaminée pour voir si elle doit être étendue à d’autres forêts. Après deux ans, la commission évaluera son efficacité et décidera si la réglementation doit inclure encore plus d’habitats, de produits et d’institutions financières.

Source : france24.com

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