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L’équipage du 737 Max d’Ethiopian Airlines a suivi « à plusieurs reprises » les procédures recommandées mais n’a pas pu reprendre le contrôle

L’équipage du 737 Max d'Ethiopian Airlines a suivi "à plusieurs reprises" les procédures recommandées mais n’a pas pu reprendre le contrôle

Un nouveau rapport de Boeing indique que les pilotes ont suivi les instructions mais n’ont pas pu contrôler l’avion qui a fini par s’écraser

Le Ministre éthiopien des transports a déclaré à la presse que le vol 302 d’Ethiopian Airlines avait connu « des conditions répétitives de piqué non contrôlé » avant de s’écraser. Cela impliquerait que, même si le logiciel dit anti-décrochage MCAS de l’appareil fonctionnait mal en raison de données erronées et lui faisait piquer du nez, l’équipage aurait dû être encore en mesure de sauver l’avion, comme cela s’était passé lors d’un vol Lion Air précédent.

Comment les événements se sont déroulés

Tout a commencé avec un message réconfortant de la société Boeing, après le crash du Lion Air, selon lequel « Le 737 Max est aussi sûr que tout avion ayant jamais volé dans le ciel ». Cela a rassuré les passagers, mais les dirigeants de Lion Air étaient furieux que le fabricant semble mettre en doute leur culture de sécurité, sans nier aux yeux du monde que Boeing avait peut-être raison à propos du 737 Max.

Les choses sont devenues un peu problématiques après qu’un deuxième avion se soit écrasé en Ethiopie dans des circonstances similaires. Bien entendu, le pilote devait de nouveau être tenu pour responsable : pourquoi n’avait-il pas éteint le MCAS, ce qu’il savait sûrement devoir faire ?

Une première réponse a été donnée mercredi au Wall Street Journal, citant des personnes au courant des conclusions préliminaires de l’enquête sur l’accident (https://www.wsj.com/articles/ethiopian-airlines-pilots-initially-followed-boeings-required-emergency-steps-to-disable-737-max-system-11554263276) et déclarant que le pilote d’Ethiopian Airlines avait réussi à désactiver le MCAS, au moins temporairement, mais sans parvenir à faire remonter l’avion.

Si cela est exact, il se peut que Boeing et les autorités de réglementation américaines aient fourni des conseils insuffisants aux pilotes dans leur bulletin d’information initial et aient déclaré trop vite que leur avion était sûr. Cela augmenterait également la probabilité que le fabricant soit poursuivi pour dommages et intérêts. Avant la publication du journal, Bloomberg Intelligence avait estimé ces coûts à un milliard de dollars.

D’après les affirmations d’Ethiopian Airlines selon lesquelles son équipage avait suivi toutes les instructions pour faire face à une situation d’urgence difficile, les enquêteurs recommandent à Boeing de revoir « le système de contrôle de vol de l’avion en fonction de la contrôlabilité du vol » et que les régulateurs veillent à ce que le dysfonctionnements soit « dûment pris en charge » avant de remettre en service les avions 737 Max.

Des détails ont encore besoin d’être clarifié

La raison pour laquelle l’équipage n’a pas pu faire remonter l’appareil n’est pas encore connue. Le MCAS a finalement été réactivé, ce qui a encore augmenté le piqué. Encore une fois, on ne sait pas la raison de cela. Le journal indique que les pilotes l’ont allumé, mais un rapport séparé de Reuters indique que cela n’était peut-être pas intentionnel.

Des problèmes relatifs à un système automatisé connu sous le nom de MCAS ont été signalés dans l’accident de Lion Air en octobre. Le rapport préliminaire de cet incident décrivait les pilotes luttant à plusieurs reprises avec le MCAS qui poussait le nez de l’appareil vers le bas, pour le projeter dans l’océan à la fin.

L’organisme de réglementation éthiopien devrait publier son rapport initial sur cet accident dans les jours prochains. Ses homologues au Canada, en Chine, en Europe et ailleurs étaient déjà attendus pour examiner les conclusions et les correctifs proposés par Boeing avec une extrême prudence.

Tout comme les familles des 346 victimes de l’accident, ils vont maintenant regarder cela avec énormément d’attention

© 2019 Rapport Journalier

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