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Les parcs en Chine veulent créer une liste noire des visiteurs « non civilisés »

Les autorités de gestion des parcs de Pékin ont déclaré qu’elles envisageaient d’établir une liste noire et d’utiliser l’intelligence artificielle pour interdire aux visiteurs « non civilisés » de pénétrer la ville, afin de mettre un frein au mauvais comportement des touristes lors de la prochaine Quing Ming (la fête de nettoyage des tombes).

Selon le ministère de la Culture et du Tourisme, les Chinois ont fait plus de 112 millions de voyages à l’intérieur du pays lors de la fête de nettoyage des tombes de cette année, une hausse de 10,9% par rapport à l’année dernière. À elle seule, Pékin a vu plus de 700 000 personnes visiter une douzaine de parcs de la ville.

Selon les médias officiels, des responsables du Centre administratif municipal des parcs de Pékin ont déclaré que le nombre élevé de touristes se rendant dans la capitale chinoise pour ces trois jours de vacances a coïncidé ces dernières années avec des « comportements touristiques non civilisés », ceux-ci comprenant le fait de grimper aux pêchers, de cueillir des fleurs, de pêcher dans les lacs des parcs, d’endommager les plantes et de vendre illégalement des objets dans les parcs de la ville.

Une liste noire serait le moyen idéal pour bloquer les voyageurs qui donnent dans l’excès de grossièreté, en utilisant la technologie de reconnaissance faciale et d’autres formes de technologie de surveillance, pour identifier les visiteurs et éloigner ceux qui ont des antécédents de mauvais comportement.

En 2017, six scanners faciaux ont été installés dans les toilettes les plus fréquentées du Temple du Ciel (celles pour homme comme pour femmes), après que des personnes auraient volé du papier toilette. Ceux qui avaient besoin de papier devaient établir un contact visuel avec une machine pour que celle-ci déroule une seule portion d’environ 60 à 70 cm, et aucun morceau de papier n’était distribué à la même personne pendant neuf minutes.

« Beaucoup de personnes âgées viennent ici pour obtenir du papier toilette gratuit. Elles sont probablement nées dans les années 1940 ou 1950 », a déclaré Wu Qingqi, une visiteuse du parc, à CNN. « À cette époque, les gens étaient très pauvres. Et ils ont toujours peur d’être pauvres. D’autres travailleurs migrants viennent ici aussi. »

L’Administration nationale du tourisme de Chine a mis en place des règles plus strictes pour les touristes en 2016 et a placé 20 personnes qui ne respectaient pas l’ordre public et les réglementations spécifiques à tel ou tel parc sur la liste noire. Les voyageurs placés sur cette liste s’était disputés, battus, avait troublé la tranquilité des lieux, grimpé sur des statues ou même volé des se battre, troubler la paix, grimper sur des statues et volé des biens sur place.

La liste comprenait deux personnes qui avaient fait revenir à mi-parcours un avion reliant Bangkok à la ville chinoise de Nanjing après s’être disputé avec des agents de bord. Un autre incident s’est également produit à bord d’un avion lorsqu’un passager a tenté d’empêcher un avion de décoller en forçant l’ouverture de sa sortie de secours.

L’année dernière, la liste noire a été élargie pour inclure plus de 670 personnes. Parmi les infractions retenues sur la liste figuraient notamment des problèmes liés aux voyage, tels que la perturbation des vols ou le fait de fumer dans les trains, mais d’autres individus placés sur la listes n’avaient pas payé des frais de tribunal ou avaient participé au commerce illégal de valeurs mobilières.

Les personnes figurant sur la liste peuvent être exclues de tout ou une partie des voyages aériens et ferroviaires pendant jusqu’à 12 mois.

En 2018, le régime dictatoral chinois a proposé de mettre en place des « feuilles de score social » via lesquelles tous les citoyens seraient surveillés 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 et classés en fonction de leur comportement. Dans le cadre de ce système de crédit social, des points peuvent être gagnés ou perdus sur la base de la lecture d’un réseau sophistiqué de 200 millions de caméras de surveillance, chiffre qui devrait tripler en 18 mois.

Human Rights Watch a qualifié le système proposé de « dystopique » et a averti qu’il pourrait avoir des conséquences importantes pour la vie privée.

© 2019 Rapport Journalier

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